J’ai tellement aimé « La vraie vie » que la barre était très très haute. Mais, le défi est relevé.
Ce nouveau roman est tellement différent du précédent qu’aucune comparaison ne peut être faite.

Il pourrait tout aussi bien se lire sous forme de nouvelles.

Dans ce roman choral, très peu de choses relient les protagonistes sauf peut-être, leur venue dans cette station-service, les rapports de domination et la violence dans leur vie… Ils sont tous à fleur de peau et vont devenir le héros du chapitre qui leur est consacré.

L’auteure dépeint ses personnages d’une plume acérée.
Leurs pulsions et leurs personnalités trashs sont mis en exergue.
Certains chapitres se lisent comme un thriller, d’autres comme une comédie. C’est un mélange détonnant qui met parfois le lecteur mal à l’aise !

On ne peut pas rester indifférent à ce second roman.
Pour moi, ça a été une révélation. J’aime définitivement Adeline Dieudonné.

Pour la petite histoire :
Dans une interview, l’auteure révèle qu’elle est très sensible aux odeurs. Moi, en revanche, j’ai été happée tout au long de ma lecture par des bruitages très drôles :
⁃ Schaff, schaff : le bruit des chips dans le paquet.
⁃ Ouïk, ouïk : deux personnages font l’amour sur la table de pique-nique.
⁃ Fuuut, fuuut : le noyau de cerise qu’on crache.
⁃ Pok, pok, pok : les sabots sur le plancher.
Ils ont donné à ma lecture un côté burlesque par moment.

C’est vraiment une auteure pas comme les autres et c’est aussi pour ça que je l’aime.