Merci, et encore merci à Amélie Cordonnier pour ce roman noir, j’ai ADORÉ.

Après son premier fabuleux roman « Trancher », je ne savais pas vraiment si j’allais retrouver cette force dans les mots, ce qui définit son écriture à mon sens.
Eh bien, je vous confirme, cette auteure est FORTE, très forte.
Après les relations conjugales violentes dans « Trancher », l’auteure s’attaque aux relations filiales délicates.

Chaque mot est choisi, bien utilisé et elle joue avec les expressions.

C’est le genre de sujet qui me touche.
Je ne sors plus la même après la lecture d’un tel livre. Et c’est exactement ce que j’attends de la littérature.

L’auteure nous partage ses références musicales ce qui donnent la rythmique de ce roman, comme avec « L’amour à la machine » de Souchon.
Littérairement, c’est « La métamorphose » de Kafka qui est une référence omniprésente et qui nous donne l’ambiance.

L’un des thèmes principaux est le désamour pour son enfant.
Pourquoi et comment, une mère arrive à ne plus savoir aimer comme elle a su le faire avec son premier enfant ?
L’un des autres thèmes forts de ce roman est la dépression. La narratrice frise la folie.
Elle perd pied : « à mesure qu’il fonce, elle s’enfonce ».

Nous, lecteurs, nous ne pouvons rester insensibles à autant de réalisme et de gravité.

Pour la petite histoire : Ce roman est sorti quelques jours avant le confinement que nous avons connu avec le Covid19. Par conséquent, il faut espérer qu’il trouve la place qu’il mérite dans vos bonnes librairies.
Cette auteure est journaliste depuis 2012. Elle entre dans la cour des grands en seulement deux romans.

Et vous, comment avez-vous réagi en lisant ce roman ?